Vous êtes enseignants ? C'est par ici !
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Créer leur propre métier, c'est le défi que se sont posé les quatres entrepreneurs que nous avons choisi de suivre dans cet article. Chacun, à un moment de sa vie, a décidé de sauter le pas et de se lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat.
L'idée de créer son job n'était pas forcément présent depuis toujours chez nos jeunes entrepreneurs.
Se lancer peut sembler stressant. A fortiori quand on n’y connait pas grand-chose. Heureusement, l’écosystème entrepreneurial belge est en plein boom depuis quelques années déjà. Et l’offre en termes d’incubateur est variée. Il « suffit » de postuler… Et d’être sélectionné, bien-sûr.
Maryan et Samy sont passés par Boost Your Project, l’incubateur des jeunes bruxellois. Cléo a lancé son activité grâce à JobYourself, une coopérative d'activités qui permet de tester son activité tout en bénéficiant d’un coaching. Franck-Victor, le benjamin, est encore aux études. Conjointement à son Master en Droit, il suit la formation Interdisciplinaire en Création d'Entreprise (CPME) de l’UCL. Et il est aussi passé par le Start.LAB.
L’incubateur leur a permis d’acquérir une méthodologie de travail. Inutile de directement lever des fonds et voir trop grand. Pas après pas, ils ont lancé un produit qui a su trouver son public. Samy enrichit son catalogue de personnes d’événement en événement. Franck-Victor a eu la chance de lancer une application déjà complète et qui fonctionne. Mais à l’avenir, il pense plutôt l’enrichir fonctionnalité après fonctionnalité.
Quand on leur demande quel a été pour eux le bon moment pour se lancer, nos jeunes entrepreneurs sont unanimes : le bon moment, c’est maintenant. Comme dit l’adage et le rappelle Cléo : « il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets ». Pragmatique, Maryan suggère d’y aller quand la peur de se lancer est moins importante que l’envie de réussir.
Évidemment, cela demande quelques sacrifices. La vie sociale et les loisirs peuvent en prendre un certain coup. Mais la gratification de pouvoir vivre (ou presque) de ce qu’on aime tout en étant en accord avec ses valeurs justifie de renoncer à tout cela. Et ce sacrifice n’est que temporaire, le temps que la méthode se mette en place.
Le carnet de commande de Samy ne désemplit pas, il a dû recruter des renforts en urgence et il pense désormais à investir le créneau des escapades en amoureux. Yourte ou bubble house, l’avenir nous le dira. Cléo se réjouit de voir le législateur changer les textes afin d’ouvrir la porte à la discussion autour de nouveaux moyens d’inhumation. Maryan consacre une partie de son temps en Recherche et Développement. Après l’optimisation de la formule du Papercrete (mélange de papier et de béton ou de chaux), elle s’attèle désormais à développer une nouvelle gamme de contenants en Precious Plastic. Et Franck-Victor voit son activité se développer tant en Belgique qu’à l’étranger (entre autre le projet « Municipalité 2020 » en France).
Alors, « créer son job, c’est possible » ? Oui bien sûr ! Mais à condition d’être bien conseillé. Pousser la porte d’un incubateur est certes la décision la plus sage pour se confronter à la réalité tout en recevant du coaching.
On peut tomber dans l’échec à n’importe quel moment. Même quand on est employé et qu’on pensait bénéficier d’une certaine sécurité. Par contre, on n’a qu’une vie pour entreprendre ce qui nous nourrit. À entendre nos jeunes entrepreneurs, il semblerait que cela soit le premier pas qui coûte le plus. Mais au vu de leur enthousiasme communicatif, la gratification de voir leurs projets respectifs prendre de l’ampleur leur a manifestement fait oublier les craintes qu’ils ont pu avoir à leurs débuts. Souhaitons leurs encore de beaux succès.